jeudi 25 août 2016

Corseul, capitale gallo-romaine (1)

Corseul, dans les Côtes d'Armor, s'appelait Fanum martis ; c'était la capitale des Coriosolites,  peuple gaulois du nord de l'Armorique. Créée au premier siècle av. notre ère, elle conserve de nombreuses traces de son passé romain, mis à jour récemment. A son apogée, au IIème siècle, Corseul s'étendait sur 60 h., parcourus par des rues suivant un plan orthogonal classique romain : on y trouvait un forum, un quartier marchand, des temples. Détruite au IIème siècle par des incursions barbares, ou des révoltes locales, la ville survécut petitement au siècle suivant, et ne retrouva jamais son lustre antérieur.

Depuis 2014, un Centre d'interprétation du Patrimoine est installé à Corseul  même, rue César Mulon, dans une ancienne école du XIXème siècle : quelques vestiges archéologiques et de remarquables reconstitutions, sous forme de panneaux ou de maquettes, aident à comprendre le peuplement et le développement de la région depuis le néolithique jusqu'à l'époque moderne.




Trois sites gallo-romains sont à visiter : une domus, un quartier marchand, le temple du haut Bécherel, dédié à Mars.


Plan des sites archéologiques actuellement visitables.


La domus nécessite un peu d'imagination : située en face du Centre d'interprétation, elle est matérialisée au sol par les murs et quelques vestiges de pierre.

Maquette de la domus du premier siècle. Il manque, bien sûr, le côté droit de la demeure, enlevé afin de nous permettre de voir l'intérieur.



Les étapes de la transformation de la demeure. Ces maquettes sont disposées sur le site même, en plein air. 

Au sol, désormais, il est possible d'apercevoir les marques de la disposition des pièces.







Reconstitution crédible d'une cuisine romaine du premier siècle. 


Dans la demeure devenue établissement thermal, trois gallo-romaines du IVème siècle se baignent.

La domus restituée en images de synthèse.
Le quartier marchand de Monterfil, quelques centaines de mètres plus bas, à l'entrée du village moderne, est nettement plus spectaculaire. La restauration a été effectuée avec bonheur, à l'extrémité d'un vaste  parc public, et des essences méditerranéennes embaument. Mais il était le grand quartier marchand d'une ville industrieuse, disposant de la Rance proche pour les acheminements de marchandises. Dans cette rue voisinaient entrepôts, boutiques et, à l'écart, quelques maisons de marchands.
La maquette du musée restitue l'ensemble du quartier.








Suivant les habitudes antiques, les piliers soutenant les auvents étaient peints en rouge. 




Un puits, devant une maison.

A droite, au premier plan, le bassin alimenté par les eaux pluviales. Les bêtes de somme venaient s'y abreuver


         
    
      La rue du côté nord, avec les entrepôts. A droite, le bassin.  



Vues du quartier marchand au IIIème siècle, restitué en images de synthèse.
Les images numériques proviennent de la vidéo de Gilles Saubestre, Mariposainfos, datée de 2015 et disponible à cette adresse : http://mariposainfos.com/ et sur youtube.

C.Chassanite

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